La maman d’Arborescence

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Par Raymond Viger

Dossier Éducation

C’est sur un téléphone en main libre devant les jeunes du centre et des parents présents que l’entrevue se déroule. Milaine Brousseau Ouellette qui a deux enfants, a opéré une garderie à la maison. La spécificité de ce jardin d’enfants était de jouer dehors tout le temps, même en hiver. Milaine a ainsi gardé l’enfant de Justine Lavoie.

Le documentaire, L’autre connexion, change sa vie. Une présentation d’une école en pleine nature qui s’inspire des cultures ancestrales indigènes. L’école Wolf se situe en Colombie-Britannique. Peu importe la météo, les enfants sont en relation avec la nature, avec les autres et avec eux-mêmes.

C’est ainsi que Milaine mobilise des parents pour la création du CALEFA. Sa philosophie est que l’on protège ce que l’on aime. « J’aime créer de belles choses et les rendre accessibles. » nous confie-t-elle.

Le centre crée un attachement solide avec la forêt. C’est un lieu où la magie s’opère. C’est avec un grand enthousiasme qu’elle décrit la connexion à soi, à l’autre et à la nature que les enfants peuvent y vivre. Ils réussissent à reconnaître leurs émotions, à les exprimer, à aller vers les autres, à relever le défi du partage, l’empathie, l’écoute… Tout ça en forêt, c’est une belle immersion, c’est incroyable. Malgré que l’entrevue se soit faite au téléphone, je pouvais ressentir un éclat et une effervescence dans la voix de Milaine quand elle nous décrit cette féérie qui s’opère avec les jeunes.

Il y a des activités d’ouverture et de relation avec la communauté. Une grand-maman est venue leur montrer comment tricoter. Les jeunes ont aussi été à la bibliothèque de leur village pour aller porter des poèmes écrits dans les résidences de leurs communautés.

Les enfants vivent aussi des expériences d’autogestion. Ils se réunissent sans la présence des parents et décident comment la journée va se dérouler, quelles activités seront priorisées. Ils ont aussi un Comité Harmonie pour régler, entre eux, les conflits potentiels. Au besoin, ils peuvent demander l’aide d’un parent ou d’une facilitatrice.

Milaine n’a qu’un seul souhait, que tous les enfants et les parents puissent vivre une telle expérience.

Pendant que nous sommes au téléphone, deux jeunes de 10 ans veulent aussi participer à l’entrevue. Quant à l’autorisation parentale, pas de problème, leurs parents sont présents.

Émy S. nous explique qu’elle apprécie la liberté de jouer souvent, de participer aux activités organisées. Beau, pas beau on joue dehors. J’aime bien la natation. L’hiver on va à la piscine à St-Gabriel. L’été on va au lac.

Lily L. fréquente le centre depuis maintenant trois ans. Elle aime le contact avec la nature. Ils nous laissent jouer avec nos amis. C’est correct d’avoir des plus jeunes dans le groupe. Ils jouent entre eux. Ils sont vraiment mignons. Je fais de l’équitation, de la raquette, du ski de fond, des randonnées, des glissades. Le centre est comme ma deuxième maison, comme mon village.


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Raymond Viger
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Raymond Viger. Rédacteur en chef du magazine d'information et de sensibilisation Reflet de Société, édité par le groupe communautaire Le Journal de la Rue. Écrivain, journaliste et intervenant. raymondviger.wordpress.com www.refletdesociete.com www.cafegraffiti.net www.editionstnt.com www.survivre.social Courriel: raymondviger@hotmail.com

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