Apprendre autrement: Les origines

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Par Raymond Viger

Dossier Éducation

Le Free school movement, aussi nommé new schools, ou encore alternative schools movement, a eu ses heures de gloire aux États-Unis dans les années 1960. Il s’agit d’un mouvement de réforme et de contre-culture dans le monde de l’éducation dont l’objectif, à l’origine, est d’offrir une alternative au système scolaire conventionnel.

Le mouvement a pris de l’ampleur passant de 25 groupuscules en 1967, jusqu’à atteindre un sommet avec plus de 600 groupes en 1972. Bien que les politiques de l’administration Nixon en matière d’éducation ont ralenti le mouvement, en 2012 The Huffington Post écrivait que celui-ci reprenait des forces avec une centaine de free schools en Amérique. Au Danemark, le mouvement des free schools a débuté en 1860 !


Dans la vingtaine, Justine de Valicourt devait séjourner quelques mois dans un centre de recherche en gastronomie. C’est à ce moment qu’elle découvre les folk schools, l’équivalent des free schools mais pour adultes. Curieuse, elle s’y inscrit pour découvrir le fonctionnement de ces écoles atypiques. Après quelques mois, on lui offre un poste d’enseignante et elle y demeure pendant cinq années.


Pour Justine, l’école alternative permet d’aller chercher des connaissances que l’école conventionnelle ne peut pas offrir. Elle ne voulait pas être juste une école, mais offrir aux jeunes un lieu de socialisation, une nouvelle relation avec la nature, ainsi qu’un mode de vie en forêt qui propose une ouverture sur le monde.


Justine fait garder son enfant à la garderie opérée par Milaine Brousseau Ouellette. C’est ainsi que la mère de Justine, Brigitte Lavoie, entend parler du projet de Milaine de créer un centre de socialisation pour les jeunes. Brigitte est orthopédagogue à la retraite avec son mari Bernard de Valicourt.


Invitée par Milaine, l’initiatrice de la création du Centre d’apprentissage libre en forêt Arborescence (CALEFA), Justine se joint au groupe de parents fondateurs. Le centre devient un lieu de socialisation pour jeunes, une occasion de vivre en harmonie avec la nature. Justine est mère d’un enfant de trois ans, Frédérik de Valicourt, qui fera son entrée au centre l’an prochain.


Brigitte, de son côté, est plus ou moins en faveur de l’école à la maison. C’est le manque d’occasion de socialisation des jeunes qui la rend moins adepte de cette façon d’étudier. C’est pourquoi le projet d’un centre d’apprentissage l’enchante. Cela permet de combler cet apprentissage en communauté tout en favorisant le soutien à certaines activités éducatives telles que la lecture et l’écriture.


L’idée d’installer une yourte sur le terrain a intéressé tout le monde. La cohabitation entre 20 jeunes qui s’installent sur le terrain de deux retraités nécessitent des règles bien définies. Brigitte a vu un bel épanouissement des jeunes et une grande amélioration dans le respect des règles.


Même si elle ne veut pas s’ingérer dans la gestion du centre, Brigitte se porte occasionnellement bénévole pour des activités avec les jeunes, telles que le tricot. Avec l’arrivée de son petit-fils Frédérik au centre, il y aura trois générations de la famille qui s’y impliqueront.


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Raymond Viger
Raymond Vigerhttps://raymondviger.wordpress.com/
Raymond Viger. Rédacteur en chef du magazine d'information et de sensibilisation Reflet de Société, édité par le groupe communautaire Le Journal de la Rue. Écrivain, journaliste et intervenant. raymondviger.wordpress.com www.refletdesociete.com www.cafegraffiti.net www.editionstnt.com www.survivre.social Courriel: raymondviger@hotmail.com

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